Régulièrement prisés pour leur efficacité rapide, le paracétamol et l’ibuprofène figurent parmi les analgésiques les plus vendus en France. Mais voilà, depuis janvier 2020, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a mis en place une nouvelle mesure : ces médicaments sont désormais placés derrière le comptoir des pharmacies. Qu’est-ce qui motive cette décision ? Entre autres, la volonté de prévenir les risques liés à l’association paracétamol et ibuprofène. Nous allons ici vous expliquer pourquoi il est déconseillé de mélanger ces deux produits.
Les dangers de l’association paracétamol et ibuprofène
L’apparition d’effets indésirables
Lorsqu’ils sont associés, le paracétamol et l’ibuprofène peuvent entraîner divers effets indésirables. Parmi ceux-ci, on note fréquemment des douleurs abdominales que beaucoup attribuent à tort à un simple trouble digestif.
Des risques graves en cas de surdosage
Surdoser ces médicaments peut avoir des conséquences dramatiques. Un excès de paracétamol dans le corps peut causer des lésions au foie tandis qu’un surdosage d’ibuprofène peut provoquer des AVC ou des crises cardiaques.
Nous allons maintenant nous pencher sur ce qui différencie ces deux médicaments afin de mieux comprendre les risques de leur association.
Comprendre les différences : paracétamol versus ibuprofène
Le paracétamol : un analgésique et antipyrétique
Le paracétamol, commercialisé notamment sous le nom de Doliprane, est reconnu pour son action analgésique (contre la douleur) et antipyrétique (contre la fièvre).
L’ibuprofène : un anti-inflammatoire non stéroïdien
D’autre part, l’ibuprofène, que l’on retrouve dans Advil ou Nurofen, appartient à la catégorie des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS). Il est donc capable de réduire l’inflammation en plus de soulager la douleur et la fièvre.
D’une utilisation courante, ces médicaments possèdent néanmoins des spécificités qui nécessitent une grande prudence en matière de dosage.
Prudence avec le dosage : pourquoi les risques augmentent
Respecter les doses recommandées
Il est fondamental de ne pas dépasser les doses recommandées pour le paracétamol et l’ibuprofène. Le plafond se situe à 4 grammes par jour pour le premier et entre 1200 à 2400 mg par jour pour le deuxième, selon le type de douleurs.
Etre vigilant face au surdosage involontaire
Pour éviter un surdosage involontaire, prenez en compte les autres médicaments que vous consommez et qui pourraient contenir du paracétamol ou de l’ibuprofène.
Il est donc primordial de savoir choisir le bon médicament en fonction de la douleur ressentie.
Savoir choisir : quel médicament pour quelle douleur ?
L’importance de bien cibler son traitement
Chaque analgésique a ses spécificités et tous ne conviennent pas à tous types de douleurs. Il est donc essentiel d’adapter son médicament à sa situation afin d’éviter les risques liés à une mauvaise utilisation.
Mais il ne faut pas oublier non plus que ces deux substances peuvent interagir avec d’autres médicaments. Quelles sont alors les associations à éviter avec le paracétamol ?
Les interactions médicamenteuses à éviter avec le paracétamol
Faire attention aux combinaisons risquées
Certains médicaments renferment déjà du paracétamol dans leur composition. Une prise simultanée peut donc entraîner un surdosage.
Avoir conscience des dangers des AINS
L’association de plusieurs anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) comme l’ibuprofène s’avère également dangereuse et doit être proscrite.
Pour finir, nous allons mettre l’accent sur la bonne utilisation des antalgiques et anti-inflammatoires.
La bonne utilisation des antalgiques et anti-inflammatoires
Suivre les recommandations des professionnels de santé
L’automédication doit être pratiquée avec précaution. Il est vivement conseillé de suivre les recommandations des professionnels de santé, notamment en ce qui concerne la durée du traitement.
Eviter une utilisation prolongée
Dès que les symptômes disparaissent, il est recommandé d’arrêter le traitement et de ne pas l’étendre au-delà de 3 jours en cas de fièvre et de 5 jours en cas de douleur. Cette approche vise à limiter les risques liés à un usage inapproprié de ces médicaments couramment utilisés.
Pour résumer, le paracétamol et l’ibuprofène sont deux analgésiques efficaces mais qui demandent une utilisation prudente. Leur association peut entraîner des effets indésirables graves et leur surdosage est dangereux pour la santé. Il est essentiel d’adapter son choix à sa situation, de respecter les doses recommandées et d’être attentif aux interactions possibles avec d’autres médicaments. Finalement, une automédication bien informée contribue à limiter les risques associés à ces produits très répandus.
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